Scribouilleuse à ses heures perdues
Flore sentait le froid mordre son visage. Chaque inspiration la brûlait, du bout de ses lèvres jusqu’au plus profond de ses poumons. Dans le noir, éclairée de sa petite lampe frontale, elle gravissait, hésitante, le chemin caillouteux. Un pied après
Lettre par lettre il noircit le papier de son carnet. Ça tangue, ça secoue, c’est bruyant, mais il reste concentré sur sa page A6 lignée. Les lettres deviennent des mots, puis des phrases. Comme un mur qu’on monte, chaque mot
« Rappelle-moi de ne plus garder mes neveux, sous aucun prétexte ! Une jambe cassée, un incendie, même un double meurtre ! Niet. — Bonjour Diane, moi aussi ça me fait plaisir de te voir. — Oui, pardon bonjour. C’est
Alors qu’il était sur le point de partir, son épouse s’approcha et réajusta sa casquette sur son crâne dégarni. Elle déposa un baiser sur sa joue, puis lui sourit tendrement. « Tu sais, ce n’est pas grave si tu n’attrapes
Benoît regarda sa montre et soupira. Cela faisait seulement quinze minutes qu’il était là, mais l’ennui le traversait de toutes parts. Rien à faire, il n’arrivait pas à s’intéresser, ni même faire semblant. Dix ans qu’il était dans la boîte,
Son regard s’était perdu sur la bague qui reposait sur la table de nuit. Cet anneau en or, fin et délicat attirait ses pupilles. Il avait été écorché par le temps, mais l’intérieur était en parfait état et on y
Lou était installée sur la petite banquette devant le piano droit de sa mère. Elle avait soulevé le couvercle et son regard détaillait chaque touche avec attention. Ce mélange de noir et de blanc dans un alignement parfait l’avait toujours
Je regardais Juliette passer les grandes grilles métalliques du couvent avec ses nouveaux parents. Ils étaient arrivés le matin, et d’après Sœur Louisette ils étaient tombés sous le charme de sa bouille d’ange. Juliette n’avait pas une bouille d’ange, juste
J’ai faim, terriblement faim. J’ai l’impression que je ne serais jamais rassasiée. Peu importe le nombre de kilomètres que j’avale, ce n’est jamais assez, il m’en faut toujours plus. Une addiction à la liberté, au silence, à la nature, à
« Et merde ! » Elle attrapa le premier morceau de tissu qui passait et commença à éponger le chocolat qui s’était renversé sur ses fiches bristols en prévision des partiels. Enfin, sur ses ex-futures fiches. Celles qu’elle aurait dû faire depuis qu’elle