Stanislas rampait sur le sol, avançant avec précaution dans les sous-bois. Un bras après l’autre, une jambe après l’autre, sans précipitation, les yeux rivés vers son objectif. Le dos recouvert de feuilles mortes, il essayait de se fondre dans le paysage. Son nez fouillait l’humus malgré lui, l’enveloppant d’une odeur automnale. Il avait les mains recouvertes de boue, les vêtements déchirés par les branches, mais tout ceci ne l’importait peu. Sa main droite serrait fort son arme, son esprit en alerte restait attentif aux munitions qu’il avait dans la sacoche.
Son camarade l’arrêta d’un signe de la main, le silence s’installant dans toute l’équipe, seules les respirations irrégulières, dues à l’effort, étaient perceptibles. Son ami se mit accroupi et s’approcha du gros rondin de bois qui leur barrait la route. Il jeta un œil au-dessus de l’obstacle avant de leur faire signe de le rejoindre, la main dans sa réserve de munition. Stanislas et ses compères s’approchèrent, se regroupant derrière le feu chêne. La pression était palpable, chacun était sur ses gardes, attendant le signal.
Trois. Stanislas chargea son arme. Deux. Il se mit en position. Un. Il se releva, tira avec force sur l’élastique de son lance-pierre et fit voler son marron.
Ils n’étaient peut-être pas plus fort que les CM2, mais du haut de leurs sept ans ils étaient bien plus malins et ils allaient récupérer leur cabane.
Image par yannick vasutek de Pixabay
J’avoue tout, j’ai toujours voulu faire ce genre de choses quand j’étais gamine ! Mais je ne suis peut-être pas née à la bonne époque ou bien c’était juste dans les films ! Bref petit retour dans mes rêves de gosse avec ce texte ! Et vous, vous aviez des envies type la guerre des boutons en étant plus jeune ?
L’Inktober reste quand même un défi dessin, voici mes coups de cœur du jour :