Je suis fière

Hello ~

Tout d’abord je vous souhaite le meilleur pour cette nouvelle année qui se profile, je vous souhaite qu’elle vous apporte ce que vous attendez, mais aussi ce que vous n’attendez pas !

Je reviens avec un billet d’humeur, parce que j’avais envie et puis ça faisait longtemps. Et entre vous et moi, je fais ce que je veux.

Ces derniers temps j’écoute pas mal de podcasts, notamment d’auteur.trice.s de tous poils, et très souvent ils disent du mal des premiers trucs qu’ils ont écrits.

C’est nul.
Ça fait mal aux yeux.
J’en ai presque honte.

De l’amour en barre, comme vous le voyez. On en redemanderait presque, dîtes donc !

Pour ne pas mentir, l’éponge que je suis l’a peut-être dit aussi. Attends, j’avais 16 ans, forcément que c’était de la daube en boîte.

Dit peut-être, pensé jamais.

Oui, je viens des temps sombres de la fanfic sur les boy’s bands de la Johnny’s. Oui, il y avait une faute tous les trois mots. Oui, j’utilisais des smileys pour ne pas écrire les incises dans les dialogues. Oui, j’avais aucune idée de ce qu’était un bêta-lecteur. Oui, c’était bourré de clichés et de niaiseries. Oui, je postais ça sur un skyblog. Et oui, rien, absolument rien n’était fini.

Je n’en ai pas honte, j’en suis même très fière. J’écrivais beaucoup sans me poser de question. Je m’amusais à inventer des histoires sans me demander si ça allait plaire ou pas. Je m’en moquais d’être lu ou pas, je me faisais juste plaisir.

Alors certes, dans la forme il a beaucoup à revoir, et avec l’expérience je vois bien que je me suis améliorée, ce qui me rend d’autant plus fière.

Mais dans le fond, ces idées que j’ai fait grandir dans mon crâne, elles sont très loin d’être à jeter. Quand je retombe sur des morceaux de mes vieux écrits, souvent je me dis que c’était une bonne idée et qu’il faudrait creuser plus loin.

Aujourd’hui j’ai grandi et changé. J’ai une bêta-lectrice du tonnerre — Chingu ! —, je commence à en connaitre un rayon sur les différentes techniques d’écriture, et j’ai un groupe d’auteur qui est là pour m’aider et me soutenir — Amis Mange-Pierres ! J’ai aussi des personnes qui me suivent, des amies des premières heures — Les Dévoreuses, qu’est-ce que je ferais sans vous ? — qui ont toujours un mot gentil quand elles passent lire mon blog, mais aussi des gens que je ne connais pas qui prennent le temps de lire et commenter ce que j’écris — Merci pour cela, c’est un cadeau inestimable que vous me faîtes à chaque fois.

Aujourd’hui, je relis, je corrige, je réécris, et puis parfois j’ai peur.

Peur de publier un texte.
Peur que ce soit mauvais.
Peur que ce soit du déjà-vu.

Et puis je pense à la Lucyle de 16 ans qui ne se posait pas de questions et fonçait tête baissée. Je la vois écrire sur son clavier sans réfléchir et s’amuser. La Lucyle qui passait des heures sur photoshop pour faire des beaux montages de débutante pour illustrer ses fanfics. Personne ne la lisait et elle s’en foutait, elle continuait d’écrire et de publier — enfin quand sa haine de la mise en page ne prenait pas le dessus, soyons honnêtes.

Je suis fière de la Lucyle des débuts, celle qui a essuyé les plâtres et lancé la machine. Je suis fière de la quantité de mots qu’elle a écrite et de ce qu’elle a voulu raconter. Je suis fière d’elle parce que sans son innocence, aujourd’hui je n’en serais pas là.

Sans cette ado un peu tarée, je n’aurais jamais trouvé ce qui me comble autant aujourd’hui.

Sans elle, je n’aurais jamais participé aux exercices d’écritures sur jedeviensecrivain.

Sans elle, je n’aurais jamais ouvert ce blog.

Sans elle et son expérience, j’aurais jeté l’éponge quand ma grand-mère m’a expliqué pendant quinze minutes que j’étais une bille en français alors que je me confiais sur ma passion.

Je suis fière de la Lucyle de 16 ans et aujourd’hui la Lucyle de 26 ans est fière de ce qu’elle fait.

Et je suis encore plus fière de moi, parce que je sais que l’ado de dix ans de moins que j’étais serait très fière de ce que j’ai accompli et des projets que j’ai.

Soyez fiers ce que vous avez fait et ce que vous faites. La vie est trop courte pour jeter des heures de travail à la poubelle.

Je suis fière
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