À automne 2022, short édition annonçait que les choses allaient changer, principalement pour des raisons budgétaires. Et c’est donc à la mi-janvier que le virage éditorial a été lancé.
Short Édition, c’était quoi ?
Short édition, c’était un site de publication en ligne d’histoires courtes, voire très courtes. Au début, on pouvait publier des nouvelles jusqu’à 40 ou 50k signes (j’avoue que de tête, je ne sais plus exactement). Suite à une première remise en cause interne, ils avaient déjà limité les textes à 8k signes. Pourquoi ? Parce que la deuxième activité de Short édition, c’était la publication de certaines micro-nouvelles dans leurs distributeurs d’histoires courtes. Si vous avez pris le train ces dernières années, vous avez dû les croiser, ce sont des bornes jaunes ou vous choisissez un temps de lecture et la machine vous sors un papier avec une micro-nouvelle dessus.
Le concept était simple, vous participiez aux différents concours proposés par la plate-forme et vos textes étaient disponibles gratuitement sur leur site internet. Comme sur un réseau social, il était possible de voter pour vos textes préférés et de les commenter. Mais la plus-value par rapport à un site de partage de textes traditionnelle, c’est que si votre texte tapait dans l’œil de l’équipe éditorial, vous cédiez vos droits et, comme une maison d’édition traditionnelle, Short édition s’occupait de publier votre œuvre dans ses distributeurs d’histoires courtes et de la placer chez différents partenaires. Et comme dans une maison d’édition traditionnelle, vous touchiez des droits d’auteurs.
Il y avait aussi possibilité de publier librement sans passer par les appels à texte, mais j’avoue ne jamais avoir utilisé cette possibilité. Quand je veux publier librement un texte, il arrive sur le blog, pas besoin d’un autre intermédiaire.
Du coup leur changement de cap ?
Eh bien, c’est très simple. Le site de lecture communautaire va disparaître. Il ne sera plus possible de publier des textes directement sur leur site, donc ni de les voter ni de les commenter, mais aussi plus possible de les lire. Short édition devient à 100% une maison d’édition. Ils feront des appels à textes thématiques pour remplir leurs distributeurs d’histoires courtes et c’est tout. Alors, il y a peut-être une possibilité que la lecture de ces histoires soient disponibles sur le site via un abonnement, mais c’est encore en réflexion.
Qu’est ce que j’en pense ?
Pour être tout à fait franche, je suis un peu mi-figue, mi-raisin. Premièrement, je ne trouve pas leur orientation stupide, au contraire. J’utilisais short édition, non pas comme site communautaire de partage de textes, mais comme une possibilité d’être éditée. Je pourrais faire des beaux discours, mais je ne participais qu’aux concours et ce que je visais c’étaient les fameux distributeurs. Parce que je trouve l’idée tellement géniale ! Vous attendez votre train, votre avion, ou simplement un rendez-vous administratif, eh bien au lieu de scroller sans but sur votre téléphone, vous pouvez sortir du confort des algorithmes et aller chercher une minifiction et le mieux c’est que c’est gratuit !
Après l’idée de supprimer la lecture des micro-nouvelles sur le site ou mettre un accès payant ne me séduit pas des masses. L’accès payant, j’ai un peu de mal de voir qui serait intéressé, donc je me trompe peut-être, mais je n’y crois pas. Les habitués du site y venaient surtout pour l’aspect communautaire, si on supprime le côté social, je pense que même les plus assidus ne payeront pas pour continuer de lire. Pour moi le site va s’orienter vers une suppression pure et simple de la lecture sur leur site. (Bon ça ne reste que mes pronostics en carton, à prendre avec des pincettes hein.)
Supprimer la possibilité de lire en ligne, quand on est auteur, c’est tout de même un pincement au cœur. Ça veut forcément dire moins de lecteurs et une difficulté de partager son travail. Ma nouvelle l’Éveil de la Forêt des Ombres se trouve dans les distributeurs d’histoires courtes et, croyez-moi sur parole, j’en suis plus que ravie ! Mais à la fin du mois, la seule façon que vous aurez de la lire, c’est en tombant par chance dessus dans un distributeur d’histoires courtes. Autant du point de vue du lecteur, ce côté aléatoire est grisant, on peut avoir de très bonnes surprises ! Mais pour les auteurs, c’est frustrant de ne pas pouvoir partager son texte plus simplement : oui, j’ai écrit ça, mais si tu veux le lire, il va falloir s’armer de patience, avoir un peu de chance et camper à côté d’une borne short édition.
🐾 En lire plus ? L’éveil de la Forêt des Ombres recommandé par l’équipe de Short édition !
Quelle suite pour Lucyle Maurice chez Short Édition ?
Déjà, je vais récupérer deux micro fictions qui n’ont pas été sélectionnées, La Mer et Apis mellifera mellifera, et les publier sur le blog. L‘Éveil de la Forêt des Ombres continuera sa vie dans les distributeurs d’histoires courtes tant que short édition n’en décide pas autrement. Ensuite, on verra. Je ne vais pas mentir, j’aime toujours le principe des distributeurs d’histoires courtes et avec la pratique, j’ai appris à dompter le format 8000 signes, donc suivant leurs appels à textes, je tenterais peut-être ma chance. Normalement les soumissions pour Short Édition nouvelle génération devraient commencer fin janvier avec du Thriller ou du Policier, pas mes thèmes de prédilections, mais qui sait, sur une illumination créative ?
Si vous voulez en savoir plus sur cette nouvelle orientation, n’hésitez pas à lire l’annonce sur leur site : ici.
Et vous ? Vous aviez publié sur short édition ? Quel est votre avis sur leur nouvelle orientation ?
Petit aparté, j’ai découvert qu’il y avait des soucis avec les mails de notifications automatiques de sortie d’articles. Pour une raison qui m’échappe, le plugin WordPress que j’utilisais jusqu’à maintenant se déconnecte régulièrement du blog sans avertir (sinon ce n’est pas drôle). Du coup, un chouia agacée, j’ai pris les devants et j’ai mis en place une newsletter qui servira principalement à vous informer de la sortie des nouveaux articles par mail.
Si vous êtes intéressés, c’est par ici pour vous inscrire ↓↓↓
Crédit photo : Hugues de Saint-Quentin