Défi Briques 🧱: Aux grands maux, les grands remèdes

Hello ~

Vous ne pensiez pas me voir débarquer si vite n’est-ce pas ? Eh bien, moi non plus figurez-vous ! J’ai sorti mon article sur Instagram il y a quelques semaines, j’ai supprimé mon compte dans la foulée, j’ai commencé mon nouveau boulot et j’ai repris la fiction, bref tout se passe absolument comme je l’imaginais !

Enfin, pas exactement.

Déjà je n’ai toujours pas répondu aux commentaires sur mon dernier article. J’ai vidé mes tripes dans cet article, je me suis livrée à nue avec mes plus gros défauts, j’y ai mis tout ce qui me rongeait depuis des mois devant vos yeux ; donc forcément revenir dessus pour répondre aux commentaires ce n’est pas chose aisée. Pourtant j’ai eu plusieurs échanges très sympas sur discord au sujet de l’article, mais je ne sais pas je traîne la patte pour les commentaires.

Je crois que j’ai besoin d’encore un peu de temps pour digérer tout ça et vous répondre de façon construite. Au début, je culpabilisais et très vite je l’ai accepté. Ce n’est pas un mal de faire les choses à son rythme.

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Mais derrière ce j’ai besoin de temps se cache surtout un besoin de renouer avec la fiction. J’adore écrire de longs billets d’humeur et débattre avec vous, mais ce qui me fait vraiment vibrer c’est la fiction.

Et pour le moment, c’est un échec cuisant.

J’ai essayé de me remettre sur mon projet abeille et j’ai très vite jeté l’éponge, ce n’est pas un projet pour une petite reprise. Je partais sur un semi-marathon alors que ça fait un an que je n’ai pas couru, mauvaise idée.

Du coup je suis partie sur un format plus court et dans un genre que je maitrise : une romance. Néanmoins, je me suis quand même challengée et je suis partie sur une romance dans un monde alternatif avec des vampires. J’ai regardé rapidement et je dois admettre que je ne sais pas si mon projet est classé en romance fantastique ou en Bit-lit, mais dans le fond, je m’en moque.

Je me suis basée sur un petit texte que j’avais écrit il y a plusieurs années et dont je n’étais pas du tout satisfaite. J’ai repris l’univers et les personnages, j’ai mouliné le tout dans ma petite caboche et fin janvier, j’avais fini de planifier les grandes lignes, prête à affronter l’écriture en février. Comme prévu.

Le premier février, j’ai commencé à écrire le prologue.

Le 3 février, je l’ai jeté et j’en ai recommencé un autre.

Le 7 février, j’ai fini la première moitié du prologue et ça n’allait toujours pas.

J’ai passé encore les paragraphes écrits en gris et commencé un nouveau prologue. Dans un autre ton, une autre ambiance, un autre point de vue.

J’ai mis le chrono et j’ai écrit.

Mais cela n’allait toujours pas.

Je sais que certaines personnes vont dire que je fais ma perfectionniste. Sauf que non, si vous avez déjà lu mes petits écrits, vous savez que perfectionniste n’est clairement pas ce que je recherche dans mes textes.

Je n’ai pas un problème de virgule ou de répétition. J’ai un problème de ton, de rythme, d’ambiance, de direction, de timing, de point de vue, bref de tout ce qui fait l’identité d’un roman.

Rien ne va.

J’ai des personnages, des relations, une intrigue et même plusieurs, un décor, mais je n’ai pas l’âme de l’histoire.

Je sais vous êtes en train de vous dire que je suis tarée, l’âme d’un roman et puis quoi encore ? Elle déraille complément la Lucyle !

Sauf que je n’ai pas trouvé un meilleur terme. Ce qui manque, c’est le soupçon de magie qui se produit quand j’écris et qui transforme une suite de phrases en une histoire que l’on a envie de suivre. C’est ce petit quelque chose qui fait que même si on sait que c’est de la fiction, une part de nous a envie d’y croire, a envie de s’y plonger. Cette âme propre à chaque univers qui nous donne envie d’aimer ses protagonistes, de voyager avec eux, de trembler avec eux, de rire ou de pleurer avec eux.

Et ça, je n’arrive pas à le retranscrire, ni même l’effleurer. 

C’est comme si j’avais tellement étouffé cette capacité pendant un an que je l’ai réduite à néant.

Je n’ai pas un syndrome de la page blanche, parce que dans les faits j’écris. Mais je n’y crois pas.

Et c’est un problème.

Un problème que je ne vais pas résoudre avec de vagues conseils d’écritures ou des encouragements d’amis, aussi sincères et honnêtes soient-ils.

Alors, maintenant on fait quoi ?

On applique la méthode forte et on fait ce que je n’ai pas fait depuis un an : écrire. Juste écrire, tartiner des lignes et des lignes pour retrouver les bonnes habitudes, le style mais surtout la flamme.

Après tout, c’est en forgeant qu’on devient forgeron ; c’est en scribouillant qu’on devient scribouilleuse.

S’il y a une période où j’ai joué avec mon écriture et affuté ma plume, c’était pendant l’Inktober de 2019 où j’ai sorti 30 portraits ! Il y avait de la romance, du fantastique, des tranches de vie, des jeunes, des vieux, des fins heureuses, des fins malheureuses, bref je n’avais jamais écrit et testé autant de choses !

J’avais un peu l’idée de revenir à ce format quand Killian Talin d’Inspiration Créative avec son ami Valentin Decker ont lancé le Défi Briques qui invite les créatifs de tous poils à créer et publier chaque jour, pendant 30 jours. Autant dire que ça tombait bien.

🐾 En savoir plus ? Le défi Briques d’Inspiration Créative

Écrire tous les jours, cela ne me fait pas peur. Je ne vais pas partir sur un Nano avec ses 50 000 mots en 30 jours, mais écrire 200 ou 300 mots tous les jours, je peux le faire.

Par contre, publier tous les jours… C’est une autre histoire.

Quand j’ai fait l’Inktober, c’est bien ce qui avait pêché au point de me lasser. Entre la mise en page, le choix de l’illustration, le petit mot de la fin etc, je passais bientôt plus de temps à gérer la publication qu’à écrire.

Mais, à l’époque, je publiais à la fois sur le blog et à la fois sur Instagram. Deuxième point, je m’inspirais du mot de la liste de l’Inktober et je choisissais l’image une fois le texte terminé. Pour ce défi, je vais un peu changer les règles et peut-être que j’arriverais à publier régulièrement, voire tous les jours.

Tout d’abord, mon mantra de 2022, j’arrête de m’éparpiller : une seule et unique publication sur le blog. Un moment je me suis emballée et je me suis dit « Eh, mais je pourrais le mettre sur Scribay aussi ! », j’ai réussi à me recadrer. Juste sur le blog, c’est largement suffisant.  

Ensuite, la contrainte viendra d’une photo qui servira de base d’inspiration pour le texte. Je compte trainer sur Pixabay et choisir une image libre de droit en moins d’une minute, donc plus besoin de passer des heures à chercher LA BONNE IMAGE pour illustrer l’article, ce sera forcément la bonne image.

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En enfin, si je n’ai que le temps de balancer le texte brut, eh bien il n’y aura que le texte brut. Chaque article comportera une petite fiction illustrée par une image, ce qui est le cœur de ce que je veux partager, les quelques mots sur les coulisses sont du bonus. Je me connais un peu, depuis le temps que je me supporte, c’est bien sur ce point que ça risque de déraper.

Donc, voilà, c’est acté par cet article : les 30 prochains jours, dans le cadre du Défi Briques, je compte faire mon possible pour vous partager 30 petites fictions.

Ce sera brouillon.

Ce sera décousu.

Ce sera mauvais.

Mais ce sera et c’est bien le plus important.

Sur ce, je vous dis à demain avec la première petite fiction de ce Défi Briques 🧱.

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Crédit photo : Blickpixel sur Pixabay